Après un parcours en tant que sous-officier au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace, François a fait le choix d’exercer le métier de Technicien Supérieur d’Études et de Fabrication (TSEF) au sein de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA). Fort de son expérience en aéronautique, il a pour mission de garantir la sécurité et le bon fonctionnement des machines spéciales, telles que la centrifugeuse humaine (CHARMES) ou encore la plateforme inertielle multi-sensorielle (PIM), qui ont pour finalité de garantir la préparation opérationnelle des jeunes pilotes de l’Armée de l’Air et de l’Espace et de la
Marine nationale. Découvrez son portrait.

Bonjour François, pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques
mots ?


Fort d’un diplôme universitaire technologique (DUT) en Génie Electrique et Informatique
Industrielle (Université de Savoie, Annecy-le-Vieux), j’ai souhaité intégrer l’Armée de l’Air et
de l’Espace en tant que mécanicien aéronautique. En première partie de carrière, après avoir été accompagné par un CIRFA local (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) dans la signature de mon contrat militaire initial, j’ai été amené à effectuer mes « classes » (formation initiale) au sein de la caserne de Rochefort-sur-Mer pour un peu plus d’un an. J’ai ensuite été affecté à l’escadron de transport Franche-Comté sur Orléans (contrat de 5 ans) sur la base aérienne 123 où j’ai effectué de nombreuses missions et opérations de maintenance durant ce contrat (missions Tchad, Portugal et Bulgarie : EATT = exercice de transport européen).


A l’issue de mon premier contrat militaire, j’ai poursuivi ma carrière dans le civil en tant que « Rédacteur de documentations techniques » dans une entreprise internationale, toujours dans le domaine aéronautique. Après l’obtention de licences aéronautiques qualifiantes dans le civil, j’ai dispensé mes connaissances en aéronautique auprès d’élèves en formation initiale et continue dans un lycée professionnel et auprès du Greta. Ces expériences m’ont permis d’intégrer l’IRBA en septembre 2020 en tant qu’agent sous contrat, technicien des moyens d’essais par un recrutement civil. Au bout de la première année, j’ai rapidement préparé le concours TSEF 2 (Technicien supérieur d’études et de fabrication de niveau 2). Je suis devenu
fonctionnaire titulaire au bout d’un an.


Quelles sont vos missions au quotidien en tant que Technicien supérieur Civil de la
Défense ?


Toutes mes expériences précédentes me permettent aujourd’hui d’évoluer en tant que « Technicien des Moyens d’Essais » sur machines spéciales telles que la centrifugeuse humaine (CHARMES) ou encore la plateforme inertielle multi-sensorielle (PIM). Je m’assure de la sécurité et du bon fonctionnement des machines afin de garantir la préparation opérationnelle des jeunes pilotes.

La centrifuge humaine (CHARMES), permet de mener des recherches médicales et ainsi d’adopter des techniques de formation adaptées en étudiant les effets des forces d’accélérations (jets) sur les pilotes et de les former à y résister. Cette machine permet de contribuer au maintien opérationnel des pilotes de l’Armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale. La plateforme inertielle multi-sensorielle (PIM, petite centrifugeuse électrique) permet d’étudier les désorientations sensorielles des pilotes, sans aucun repère spatial (sans la vue le pilote se fie uniquement à ses sensations).


Mon poste consiste à participer aux missions de maintenance et de supervision des sous-traitants dans le cadre du maintien en condition opérationnelle (MCO), du soutien technique et de la mise en œuvre des plateformes au profit de l’unité de formation au sein de l’IRBA. Mon travail bénéficie directement aux équipes de recherche et de formation. Je suis plus particulièrement spécialisé dans les domaines de l’électrotechnique et de l’hydraulique afin d’apporter des réponses concrètes aux forces armées.

Quel type de formation avez-vous suivi ou pourriez-vous suivre ?


J’évolue sur des systèmes uniques tant sur les aspects de la motorisation, de la gestion électrique que sur le contrôle des commandes. Ces technologies complexes nécessitent un perfectionnement constant. Pour cela, je bénéficie de formations régulières. J’ai notamment pu profiter de formations en hydraulique ou encore en automatisme. Les futurs projets de mon unité m’ont amené à me perfectionner sur la rédaction de cahiers des charges fonctionnels.

Vers quelles fonctions pourriez-vous évoluer à l’avenir ?


Grâce au développement de mes compétences, je souhaiterais, dans un horizon moyen terme, évoluer vers le grade de TSEF 1ère classe, et pourquoi pas dans un projet plus long terme devenir Ingénieur Civil de la Défense (ICD).


Pourquoi appréciez-vous servir au SSA ?


Le SSA est un environnement propice pour relever les défis et faire-valoir le travail d’équipe. En effet, le maintien en condition opérationnelle est complexe car il faut réagir rapidement aux différents aléas techniques pour permettre la continuité des missions. De plus, le soutien technique aux équipes de recherche nous permet de jouer un rôle actif de conseil dans les différentes études scientifiques en veillant à la faisabilité et à l’intégration de matériels d’expérimentation dans les moyens d’essais.


Quel est votre moment préféré dans une journée ?


Mon moment préféré : voir un moyen d’essai fonctionner tel que nous le souhaitions. C’est le sentiment du devoir accompli.

Au sein de l’hôpital régional d’instruction des armées « Robert Picqué » à Bordeaux, Anne, est technicienne de laboratoire depuis 2017. Elle est notamment chargée de réaliser des analyses biologiques, biochimiques et bactériologiques d’un patient. Son métier exige polyvalence et rigueur, et une certaine dose de résistance en périodes de stress, d’urgence ou en opérations extérieures. Découverte d’un maillon essentiel de la chaîne de soins.

« Je pense avoir trouvé un sens à mon métier dans la polyvalence qu’offre la fonction de technicien de laboratoire sous statut militaire, en ayant un contact direct avec la chaîne de soins des patients civils ou militaires, et grâce à l’esprit d’équipe et de cohésion de ce milieu ».
« Nos missions au quotidien ne passent pas par le contact direct avec les patients mais par la réalisation d’analyses biologiques, biochimiques et bactériologiques, qui aident à l’orientation du diagnostic des patients, leur suivi pathologique et la prise en charge rapide d’urgences. »

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Mon parcours a été semé de plusieurs contrats successifs, entre la recherche en laboratoire, les laboratoires d’analyses médicales privés et publics avant de trouver le chemin du Service de santé des armées à l’hôpital régional d’instruction des armées Robert Picqué à Bordeaux, en 2017, dans l’espoir de donner un sens à mon métier.

J’ai été engagée avec mon diplôme universitaire de technologie en analyse biologique et biochimique avec un contrat de 3 ans que j’ai renouvelé, puis un contrat de 2 ans avant de passer de carrière.

Quelles sont vos missions au quotidien au sein de l’hôpital des armées ?

Nos missions au quotidien ne passent pas par le contact direct avec les patients, mais par la réalisation d’analyses biologiques, biochimiques et bactériologiques, qui aident à l’orientation du diagnostic des patients, leur suivi pathologique et la prise en charge rapide d’urgences. Il faut pouvoir résister à des périodes de stress, ou prendre des décisions importantes et réfléchies en période de permanence des soins ou en opérations extérieures. L’objectif est de pouvoir rendre les analyses dans les meilleurs délais, quelle que soit l’activité reçue et quelle que soit l’heure du jour et de la nuit.

Quelles activités votre service réalise-t-il et avec quelles équipes ?

Nous travaillons en équipe toute la journée, la communication et la précision sont de rigueur, puisque l’erreur n’est pas permise dans la remise des résultats. Nous sommes une équipe de techniciens de laboratoire au même niveau hiérarchique, ainsi qu’un cadre de santé et une équipe de biologistes qui valident tous les résultats qui sortent du laboratoire. Nous travaillons sur une quinzaine de machines différentes qui permettent de rendre des résultats rapidement en toute sécurité.

Êtes-vous susceptible de partir en opération extérieure (OPEX) ?

Nous pouvons être envoyés en OPEX sur différents théâtres d’opérations. Nous sommes un maillon de la chaîne de soins, utile dans un centre médico-chirurgical qui permet une prise en charge complète de tous les patients pouvant être admis.

Pouvez-vous nous raconter une anecdote vécue en mission (OPEX) ?

Pour ma première mission à Djibouti, après seulement deux semaines sur place, l’équipe du centre médico-chirurgical a dû prendre en charge un blessé militaire polytraumatisé lors d’un accident de la route après un exercice.

Il a été rapatrié au plus vite en hélicoptère au centre médico-chirurgical afin qu’il puisse y être opéré dans les plus brefs délais. Je ne savais pas encore quel serait exactement mon rôle dans cette opération mais j’étais présente, jusqu’au moment où il a fallu comptabiliser des poches de sang total pour transfuser notre patient, qui faisait une hémorragie importante. Il a fallu pour cela mobiliser beaucoup de personnes sur le camp pour trouver le bon groupe sanguin puis réaliser plusieurs tests sur les poches avant de pouvoir les transfuser.
Ce patient fut rapatrié en France à 7h00 du matin. La nuit fut longue et courte à la fois, mais nous savons que nous avons fait tout ce que nous pouvions pour le sauver.

Quel type de formations avez-vous suivi et vers quelles fonctions pourriez-vous évoluer à l’avenir ?

Au laboratoire, nous sommes soumis à la norme ISO 15189, qui régit une partie des règles imposées à tous les laboratoires de France. Cette norme nous impose d’être formés et habilités à tous les postes et domaines que nous devons occuper lors de la période de permanence des soins. À ce titre, il est important que nous soyons toujours à jour concernant les méthodes ainsi que les façons d’exercer notre métier. Nous avons le droit de demander un certain nombre de formations qui ont trait à notre cœur de métier mais aussi à des formations militaires plus générales mais néanmoins nécessaires pour notre statut.

Une des évolutions possibles est la fonction de cadre de santé pour laquelle il faut passer un concours militaire puis un concours civil. Après réussite, l’école des cadres nous forme pendant une année avant de pouvoir officiellement exercer en tant que cadre de santé et de pouvoir exercer.

Comment se manifestent les valeurs de cohésion et d’engagement dans votre métier ?

Le métier de technicien de laboratoire est un métier qui requiert un esprit d’équipe, chaque membre du personnel ayant son propre domaine d’expertise et de compétence. Ce qui permet au groupe d’être efficace et opérationnel, même dans les situations de stress et d’urgence. Au SSA, nous sommes utiles à notre pays et à nos combattants, tant sur le territoire français que sur les différents théâtres d’opérations.

Quels sont vos centres d’intérêt en dehors de votre métier ? 

Étant jeune maman, la majeure partie de mon temps libre est consacrée à mes enfants et en particulier à leur faire découvrir les différentes activités sportives que nous pratiquons, telles que la boxe, le vélo, la course à pied ou encore l’équitation.

Métrologie, contrôle qualité et maîtrise des risques et de l’environnement, management… Le métier d’ingénieur civil de la Défense est diversifié et riche en missions, pour Virginia qui l’exerce à l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA) depuis 2015. Diplômée d’un master en biologie-santé, elle a décidé de rejoindre le Service de santé des armées sous le statut civil. Au-delà de son poste d’ingénieur, elle est aussi « ambassadeur civil de la Défense », un rôle pour promouvoir les opportunités et les réalités de son métier à un jeune public.

« J’étais déjà sensibilisée à l’environnement du ministère et notamment du Service de santé des armées (SSA) par mon grand-père (Navalais). Je suis très fière de pouvoir participer à la vie du Service et de baigner dans un environnement qui correspond à mes valeurs, mes convictions et mes traditions familiales. »
« Mon engagement au sein de mon métier se traduit par une implication dans des rôles annexes, comme mon rôle d’auditeur interne au sein de l’IRBA ou mon rôle d’ambassadeur civil de la Défense. J’apprécie de servir au Service de santé des armées (SSA) en ayant le sentiment de participer et de transmettre des valeurs aussi conformes à mes convictions personnelles. ».

Après vos études de biologie, pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le Service de santé des armées en tant que civil de la Défense ?

Diplômée d’un master en biologie-santé et après une expérience à l’Institut de Biologie Structurale de Grenoble (IBS), j’ai pu rejoindre le ministère des Armées et des anciens combattants. Je travaille au sein de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA) et du département Toxicologie Risques Chimiques du Service de santé des armées (SSA), en 2015. Le fait de rejoindre le SSA représentait, pour moi, une véritable réalisation personnelle.

Pourriez-vous nous décrire vos missions au sein de l’Institut de Recherche ?

C’est surtout la richesse des missions qui m’a poussée à candidater pour ce poste. La montée en puissance des laboratoires a conduit à la création d’une cellule technique que je dirige depuis 2016, avec le soutien précieux d’un adjoint. Je m’investis pleinement dans mes fonctions de manager avec rigueur, en m’impliquant dans de nombreuses missions d’organisation et de suivi (formations, métrologie, qualité, sécurité, inspections). J’ai ainsi contribué au déploiement d’un logiciel qualité dans le cadre de la démarche ISO 9001 et ai également occupé un rôle d’auditeur interne au sein de notre Institut.

En tant qu’ingénieur civil de la Défense, quels types de formations avez-vous suivi pour vous perfectionner ?

Depuis ma prise de poste, j’ai suivi de nombreuses formations, telles que celles en qualité, en audit interne (jusqu’à obtenir la certification pour organiser et piloter les audits internes), en sécurité, en anglais, en management (fondamentaux du management, gestion en période de crise…), en bureautique, ainsi qu’en métrologie (la science de la mesure). Ces formations sont directement liées à mes diverses missions, notamment en tant que référente qualité et sécurité, référente métrologie et à mes rôles de manager, formateur ou auditeur interne au sein de l’IRBA.

À travers toutes ces missions, je suis amenée à interagir avec de nombreux services de notre Institut : le bureau qualité, le bureau du personnel, le service de maîtrise des risques et de l’environnement, la référente métrologie, ainsi que les différentes unités de notre département. Ces interactions, riches et variées, témoignent des belles valeurs de cohésion qui animent notre équipe.

Au-delà de votre poste d’ingénieur, vous êtes également « Ambassadeur du SSA », pouvez-vous nous dire en quoi cela consiste ?

En janvier 2023, j’ai eu l’opportunité d’être sélectionnée par le ministère des Armées pour faire découvrir mon quotidien professionnel et les réalités de mon métier à un jeune public sur la plateforme MyJobGlasses. Je consacre en moyenne 1 à 2 heures par mois de mon temps libre, à travers des visioconférences ou des appels téléphoniques, pour accompagner des jeunes et les aider à se projeter dans le monde du travail, tout en suscitant l’envie de rejoindre le ministère.

Ce qui m’a poussée à candidater pour ce rôle, c’est ma réelle passion pour mon métier d’ingénieur. J’ai la chance de pouvoir m’impliquer pleinement en tant qu’ambassadeur civil de la Défense et de mettre en avant des valeurs telles que le dévouement, la disponibilité et l’esprit d’équipe.

En tant que personne en situation de handicap, je suis parfois contactée par des étudiants confrontés aux mêmes défis, qui souhaitent en savoir plus sur les adaptations mises en place dans mon cadre professionnel. Ils me demandent quels soutiens sont disponibles (référente handicap, chargé de prévention, médecin de prévention) et quels sont les modes de recrutement accessibles pour les personnes en situation de handicap.

MyJobGlasses est une plateforme de rencontres professionnelles qui réunit une large communauté de professionnels. Elle a pour objectif de faire découvrir différents métiers et parcours à des lycéens, étudiants et actifs. Pour en savoir plus sur mon parcours , rendez-vous sur mon profil : ICI

Pour conclure, êtes-vous impliquée dans une cause qui vous tient à cœur ?

En dehors de mon métier, j’ai un véritable désir de transmettre la passion de ma profession et de sensibiliser le plus grand nombre à la question du handicap, une cause qui me touche personnellement étant moi-même en situation de handicap. Beaucoup de jeunes ignorent qu’il est possible de travailler comme personnel civil au ministère des Armées et des anciens combattants, et encore plus lorsqu’on est en situation de handicap. C’est pourquoi nous nous mobilisons pour sensibiliser sur ce sujet.

Cérémonie militaire à l’occasion de la Saint-Luc, le vendredi 18 octobre 2024. Une activité de cohésion a été organisée à cette occasion.

« Le métier d’infirmier militaire était pour moi une évidence. »
Traumatologie du blessé de guerre, opérations extérieures, formation continue… le métier d’infirmier militaire était pour Julie « une évidence ». Après avoir réalisé ses trois années d’études d’infirmière aux Écoles militaires de santé Lyon-Bron, elle est aujourd’hui affectée à la 79e antenne médicale de Lyon Mont Verdun. Elle contribue au bon fonctionnement de l’antenne médicale, s’assure que les personnels soient opérationnels, tout en se tenant prête à partir elle-même en mission. L’infirmière en soins généraux Julie décrit son environnement de travail et ses missions au sein du Service de santé des armées.

Pourriez-vous nous présenter votre parcours et nous dire pourquoi avoir choisi de rejoindre le Service de santé des armées ?

J’ai débuté mon engagement en 2017, pour une durée de 9 ans. Ce qui se traduit par 3 ans d’études aux Écoles Militaires de Santé Lyon-Bron (EMSLB) pour mes études d’infirmière militaire puis 6 ans de lien au service à l’issue.

Diplômée en 2020, j’ai réalisé mes classes de sous-officier au sein de l’armée de Terre puis j’ai rejoint la 102e antenne médicale d’Angoulême pendant 3 ans. Ensuite, j’ai été mutée en 2023 à la 79e antenne médicale de Lyon Mont Verdun.

Avant d’entrer dans l’armée, j’étais préparatrice en pharmacie et je souhaitais faire quelque chose qui bougeait un peu plus. Je me suis renseignée sur ce parcours à l’armée et on m’a parlé du Service de santé des armées. J’ai choisi de prendre une nouvelle filaire pour avoir le côté santé en plus de l’aspect opérationnel. Le métier d’infirmier militaire était pour moi une évidence.

Justement, quelles sont vos missions en tant qu’infirmière en soins généraux ?

En métropole, je dispense des soins d’urgence et soins infirmiers classiques de type pansement/injection. Je réalise les visites d’aptitude des militaires et assure le soutien sanitaire des militaires en exercice. Je m’entraîne et me forme aux soins d’urgence en mission (sauvetage au combat), et je me maintiens en condition opérationnelle pour partir en opérations extérieures en poursuivant un entraînement physique et militaire (tir, combat, sport, qualifications militaires, etc.).

Quel type de patientèle et de problématiques rencontrez-vous ?

Cela diffère selon l’affectation et la spécificité de l’arme soutenue. Dans l’armée de Terre, les patients militaires sont généralement jeunes et en bonne santé alors que dans l’armée de l’Air et de l’Espace, ce sont plutôt des spécialistes que l’on suit (pilote, convoyeur, etc.).

Leurs pathologies sont liées à l’exercice des militaires : traumatologie du sport, urgences, médecine générale, aptitudes… En mission extérieure et selon les théâtres d’opération, cela peut être de la médecine d’urgence de type plaies par balle ou explosions.

Nous devons être en mesure de répondre aux besoins des unités soutenues et assurer le bon fonctionnement de notre antenne médicale. Il faut se tenir prêt à partir en mission en conservant un bon niveau physique, sanitaire, militaire mais aussi nous assurer que nos personnels soient prêts au niveau médical. Pour cela, le travail se déroule en équipe avec le médecin militaire et l’auxiliaire sanitaire mais nous pouvons aussi être en poste isolé en autonomie sur le terrain avec le médecin au bout du fil.

Quelles activités votre service réalise-t-il et avec quelles équipes ?

Actuellement, mon service médical soutient un état-major opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace, capable de planifier et conduire des opérations à travers le monde entier, depuis la base aérienne 942 à Lyon Mont-Verdun. Je travaille aussi avec une équipe médicale composée de deux médecins, cinq infirmiers en soins généraux, six auxiliaires sanitaires et une secrétaire civile. Une psychologue nous soutient aussi 2 fois par semaine ainsi que des réservistes infirmiers, médecins et dentistes qui interviennent régulièrement.

Quel matériel avez-vous à disposition pour réaliser ces missions ?

Notre antenne médicale est équipée d’une salle de soins et de vaccination, d’une salle de biométrie pour réaliser des électrocardiogrammes, tests visuels et d’audiométrie, d’une salle consacrée à la prise en charge des urgences (avec du matériel de type respirateur, défibrillateur, oxygène…) ainsi que d’un véhicule d’évacuation sanitaire. Nous avons également notre propre pharmacie.

Êtes-vous susceptible d’exercer en OPEX ?

Bien sûr, je réalise un départ en mission extérieur par an. Le SSA est présent avec une équipe médecin-infirmier et auxiliaire sanitaire partout où nos militaires français sont déployés et peu importe leur corps d’armée (Terre, Air, Mer, Gendarmerie, Légion étrangère…).

Nos environnements d’exercice sont variés. Nous pouvons donc nous retrouver dans un véhicule blindé en Afrique, à pied en Guyane, dans un hélicoptère ou dans un avion lors d’évacuations médicales d’urgences, dans un bâtiment ou un sous-marin de la Marine nationale ou bien dans des « hôpitaux militaires de terrain » montés dans les tentes (comme l’hôpital que nous avons déployé sur un parking à Mulhouse pendant la crise COVID-19).

Quel type de formation avez-vous suivi et vers quelles fonctions pourriez-vous évoluer à l’avenir ?

J’ai suivi plusieurs formations paramédicales ces 3 dernières années : sauvetage au combat, transfusion sanguine de l’avant, prise en charge médico-psychologique en situation de soignant isolée, actualité du paludisme et suivi et soin des plaies et cicatrisations.

Au niveau militaire : une formation de sous-officier et un entraînement au tir et tests physiques annuels comme tous militaires ainsi que d’autres formations spécifiques selon les missions.

Je souhaite encore réaliser des missions opérationnelles pendant quelques années afin de me perfectionner et élargir ma pratique infirmière mais je souhaiterais à terme devenir infirmière cadre de santé.

Comment se manifestent la cohésion d’équipe dans votre métier ?

La cohésion se manifeste notamment lors de « Sorties Cohésion » entre équipes où nous pratiquons différents sports ou bien lorsque nous venons en renfort d’autres antennes médicales. En mission extérieure, la cohésion se ressent en rencontrant d’autres équipes et en partageant nos quotidiens.

Pourquoi appréciez-vous servir au SSA et en quoi exerce-t-on autrement au SSA ?

Le métier d’infirmier militaire dans les forces armées est très différent de celui qu’on retrouve dans le civil. Les valeurs du métier d’infirmier sont liées à celles du militaire, ce qui rend ce métier riche et opérationnel. On doit être prêt à toute éventualité donc il faut bien se préparer et savoir répondre au mieux au besoin.

Quel est votre moment préféré de la semaine ?

J’aime pratiquer une activité sportive le matin pour me réveiller et avoir l’énergie nécessaire pour attaquer une bonne journée. Sinon, la matinée « Instruction » nous permet d’apprendre et actualiser nos connaissances, de nous exercer au sauvetage en combat et nous entrainer à notre métier en situation d’urgence.

Avez-vous une passion en dehors de votre métier ? 

Les voyages. Chose que l’on peut allier à notre métier lorsqu’on se trouve en mission de courte durée dans les DOM-ROM et que nous avons un peu de temps libre pour explorer les environs.

Célia s’est engagée au sein du Service de santé des armées (SSA) après une rencontre pendant sa licence professionnelle. Depuis, elle est technicienne vétérinaire au 22e groupe vétérinaire de Bordeaux. Elle est en charge de la sécurité sanitaire des aliments et des eaux destinées à la consommation humaine. Son rôle est primordial, aussi bien en France qu’en opérations extérieures, étant donné le fort impact que les infections peuvent avoir sur les capacités opérationnelles de nos unités.

Parler-nous de votre parcours : quelles études avez-vous réalisées et pourquoi vous être engagée au sein du SSA ?

J’ai un BAC+3. J’ai d’abord obtenu un BTS Diététique en 2 ans puis j’ai passé une licence professionnelle en alternance dans la sécurité sanitaire des aliments. J’ai été recrutée sur diplôme et j’ai rejoint le Service de santé des armées dès la fin de mes études supérieures, en signant un contrat d’engagement d’une durée de 5 ans.

J’ai eu l’opportunité de rejoindre le SSA suite à l’intervention d’une technicienne vétérinaire lors de ma licence professionnelle. Étant attirée par le milieu des forces armées et ayant cette volonté de servir mon pays, je n’ai pas hésité à candidater puisque le domaine d’études dans lequel j’étais correspondait aux prérequis du métier de technicien vétérinaire.

Le SSA dispense-t-il des formations particulières liées à votre métier ?

Après avoir été recrutés, nous suivons une formation théorique initiale de qualification en plus d’une formation pratique en groupe vétérinaire. Ce cursus d’une durée de neuf mois a pour objectif de faciliter l’insertion du technicien vétérinaire dans son environnement professionnel et d’acquérir les compétences indispensables à la pratique des activités de technicien vétérinaire.

Il permet au technicien vétérinaire de connaître l’organisation générale du soutien vétérinaire, le système de commandement, d’acquérir les connaissances théoriques, pratiques et méthodologiques qui permettent de devenir autonome sur nos postes.

Comme tous les personnels du Service de santé des armées, les techniciens vétérinaires peuvent bénéficier d’une formation continue. Cette formation, qui doit répondre aux besoins du service, est réalisée au sein du SSA ou en externe.

Les missions du technicien vétérinaire sont nombreuses et variées. Pourriez-vous nous décrire votre quotidien et les problématiques que vous rencontrez ?

Nos missions sont liées à la santé publique vétérinaire, à savoir le contrôle de l’hygiène des aliments au sein des organismes de restauration relevant du ministère des Armées et du ministère de l’Intérieur, le suivi des fournisseurs de denrées alimentaires du ministère, la surveillance et le contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine. Il est également possible d’être formateur dans les domaines de l’hygiène des aliments et des eaux destinées à la consommation humaine.

La particularité des techniciens vétérinaires des armées est que l’on exerce notre activité au profit des forces armées, que ce soit en France métropolitaine ou en Outre-Mer et sur les théâtres d’opérations extérieures.

La principale problématique que l’on peut rencontrer est celle des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Leur prévention est particulièrement importante pour les armées, compte tenu de l’impact que ces infections peuvent avoir sur la capacité opérationnelle des unités, notamment en opérations extérieures.

De manière globale, un groupe vétérinaire exerce des activités de santé animale (par les vétérinaires) et de santé publique vétérinaire (tant par les vétérinaires que par les techniciens vétérinaires).

Avec quels autres acteurs travaillez-vous au quotidien ?

Nous sommes principalement en relation avec du personnel qui dépend d’un Groupement de Soutien d’une Base de Défense (SGBDD), suivant la zone territoriale concernée, mais aussi avec du personnel de la Direction Générale de l’Armement (DGA), du personnel d’Escadrons de Gendarmerie Mobile (EGM), du personnel de l’Institut de Gestion Sociale des Armées (IGS). Les activités de contrôle sont déterminées selon une programmation annuelle, qui établit le plan de charges de la structure, que nous nous répartissons selon nos disponibilités.

Êtes-vous susceptible d’exercer en opérations extérieures (OPEX) ?

Nous sommes susceptibles d’exercer en OPEX pour des missions d’une durée de quatre mois, en général. Nous avons alors les mêmes missions qu’en France mais dans un environnement opérationnel particulier où la maîtrise des risques sanitaires, bien que difficile dans un environnement souvent dégradé, n’en est pas moins primordiale.

Nous participons à la maîtrise des approvisionnements en eaux et au contrôle de leur qualité (contrôle des captages et des installations de traitement, réalisation de prélèvements et d’analyses d’eaux avec le matériel d’analyses de terrain de la dotation vétérinaire).

Nous contribuons également à prévenir l’introduction sur le territoire national d’agents pathogènes pour les hommes, les animaux et les végétaux en veillant à l’application et en contrôlant la mise en œuvre des mesures sanitaires applicables pour les retours de matériels militaires (dératisation, désinsectisation, nettoyage et désinfection).

Ces dernières années, les techniciens vétérinaires des armées ont participé à la plupart des opérations extérieures dans lesquelles les forces françaises ont été engagées : Kosovo, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Jordanie, Bande Sahélo-Saharienne

Grâce à notre fonction, qui nous oblige à communiquer avec de nombreuses personnes venant de différentes unités, nous avons la chance de pouvoir découvrir un nombre de métiers et de spécialités déployés sur le théâtre d’opération. Il est intéressant, à ce moment, de sauter sur l’occasion pour échanger et faire passer des informations de santé publique.

J’ajouterai également que, suivant la situation du théâtre d’opérations, nous avons la possibilité d’effectuer des missions sur des camps isolés, soit en nous déplaçant en convoi soit en prenant un avion ou un hélicoptère militaire : ces opportunités nous permettent de nous rendre compte de la réalité du terrain et nous apprennent à faire preuve de bon sens et de pragmatisme.

Vers quelles fonctions pourriez-vous évoluer à l’avenir ?

L’avancement (évolution professionnelle) est réalisé chaque année parmi les personnels ayant le même grade et répondant aux conditions statutaires d’ancienneté. Au fur et à mesure, un technicien vétérinaire pourra accéder à des grades de plus en plus élevés tout au long de sa carrière. Nous pouvons aussi accéder à des fonctions transverses indépendantes de notre affectation comme, par exemple, superviseur, membre d’un groupe d’experts, référent adjoint d’un théâtre d’opérations ou d’un secteur outre-mer.

En dehors de votre métier, quels sont vos moments préférés dans la semaine ?

Mon moment préféré de la semaine est lorsque quand je peux échanger avec mes collègues à propos des différentes visites que nous avons réalisées. Cela nous permet toujours d’évoluer dans notre spécialité.

En tant que militaire et dans le cadre du maintien en condition opérationnelle permanente, j’apprécie également d’avoir la possibilité d’effectuer ma séance de sport avant de commencer la journée. Cela me permet de me mettre en jambes pour le reste de la journée. Je suis une férue de sport, que ce soit collectif (basketball, etc.) ou individuel (course à pied, trail, musculation, vélo, etc.).

Amélie est infirmière en soins généraux à ancrage Marine. C’est une « sorcière », surnom que l’on donne aux infirmiers embarqués à bord des bâtiments de la Marine nationale. Elle est embarquée à bord d’une Frégate Européenne Multi-Missions (FREMM), dont la mission est de protéger les intérêts et la sécurité de la France à travers le monde. Amélie nous décrit les spécificités de son métier d’infirmière embarquée ainsi que son environnement de travail hors du commun.

Quel parcours avez-vous réalisé pour devenir infirmière militaire et pourquoi avoir choisi d’exercer en tant qu’infirmière à ancrage Marine ?

Après un Baccalauréat Sciences et Technologies de la santé et du social (ST2S) et une école de préparation infirmière, ainsi qu’une préparation militaire marine (PMM) et une préparation militaire santé, j’ai intégré l’Ecole du Personnel Paramédical des Armées (EPPA) à Toulon en 2014.
J’ai choisi à la fois la Marine nationale pour l’esprit d’équipage et la possibilité d’exercer en milieu maritime, et le SSA pour la diversité des missions confiées aux infirmiers des forces et les nombreuses perspectives d’évolutions professionnelles.

Vous avez la particularité d’être embarquée à bord d’une Frégate de la Marine nationale, pourriez-vous nous décrire quelles sont vos missions en tant que personnel soignant à bord de ce bâtiment de surface ?

Je forme un binôme avec le médecin du bord et soutiens à temps plein mon équipage, que ce soit aussi bien les marins affectés à bord que les autres militaires, et parfois civils, qui sont ponctuellement projetés avec nous pour certaines missions. Au quotidien, je prépare les marins à la projection en opération, je les soutiens pour tous les imprévus de santé, que ce soit par des soins ou en ayant simplement une oreille attentive. Je maintiens en condition l’infirmerie embarquée en assurant son ravitaillement en produits et matériels de santé. Je suis également responsable de la formation initiale et continue en secourisme et sauvetage au combat des brancardiers du bord. En cas de problème de santé majeur d’un marin, simultanément à sa prise en charge, je participe au conseil au commandement pour poursuivre la mission de manière optimale.

En termes de pathologies, elles sont similaires à celles rencontrées en exercice libéral (traumatologie, infections, urgences…). Viennent ensuite s’ajouter les particularités de notre milieu : l’isolement en haute mer nécessite une autonomie en urgences préhospitalières et en évacuations sanitaires, et la promiscuité à bord doit nous faire anticiper et maîtriser d’éventuelles épidémies.

Avec quelles autres spécialités de soins êtes-vous amenée à exercer à bord ?

Je travaille en binôme avec un médecin au quotidien. En cas de menace pour la sécurité du bâtiment, nous sommes renforcés par nos brancardiers : ce sont des marins de toutes spécialités cuisinier, secrétaire, moniteur de sport- qui ont ce rôle dédié en cas de d’évènement particulier à bord. Mon travail est intégré à celui de tout l’équipage, que ce soit pour la prise en charge d’un blessé ou pour la vie en mer. Enfin, lorsqu’un marin nécessite une évacuation sanitaire, nous travaillons en coordination avec nos cellules d’évacuation sanitaire et les équipes médicales des autres bâtiments à proximité, notamment ceux disposant d’une capacité chirurgicale.

Avec quel type de matériel travaillez-vous ?

Sur notre FREMM, nous avons un matériel comparable à celui des ambulances de réanimation du SAMU, avec la possibilité de stabiliser un patient de réanimation pendant quelques jours. A cela s’ajoute une pharmacie pour prendre en charge un large spectre de pathologies du quotidien et cela pendant plusieurs mois.

C’est un environnement de travail atypique, à quelles missions prenez-vous part lorsque vous êtes embarquée sur une FREMM comme celle-ci ?

En tant qu’infirmière à ancrage Marine, nous pouvons être projetés à bord de bâtiments sur tous les théâtres d’opération du globe. Les principales missions auxquelles nous prenons part en dehors des conflits sont la participation aux évacuations médicales, à l’évacuation de ressortissants, au secours aux naufragés, à la lutte contre les trafics et contre la pêche illégale, au ravitaillement de postes français isolés et à la coopération avec les autres Marines internationales.

Quel type de formation avez-vous suivi ou pourriez-vous suivre à l’avenir ?

J’ai pu suivre une formation sur la mise en condition du blessé de guerre, une autre sur la prise en charge des plaies et leur cicatrisation, mais également sur la sensibilisation à la psychotraumatologie et à la victimologie clinique. Le maintien de mes compétences passe par des stages réguliers en service d’accueil des urgences.

Les parcours sont variés au Service de santé des armées, vers quelles fonctions pourriez-vous évoluer à l’avenir ?

J’ai la possibilité de continuer à embarquer pendant encore plusieurs années. Je peux aussi exercer en service médical à terre, et encadrer les jeunes infirmiers embarqués pour leur passer le relais. J’ai également la possibilité de passer les concours pour devenir infirmière-anesthésiste, infirmière de bloc opératoire ou encore cadre de santé. Le SSA permet une grande diversité d’opportunités professionnelles et lieux d’activité : en service médical embarqué, en antenne médicale à terre, à l’hôpital, à l’étranger, en outre-mer…

Vous avez un environnement de travail riche de valeurs, quelles sont celles que vous retiendriez en premier lieu ?

La cohésion et l’engagement se manifestent lors des missions et des exercices réalisés avec tout l’équipage : les situations rencontrées et les prises en charges effectuées, dans des conditions souvent extraordinaires, donnent tout son sens à notre choix de servir.
Les repas, les activités cohésion avec les membres de mon carré et les séances de sport sont les moments que je préfère à bord. Nous avons une salle de sport équipée qui nous est dédiée avec des appareils de musculation, vélos, rameurs et tapis de course.

Exercez-vous une activité particulière en dehors de ce métier hors du commun ? 

Ayant été affectée sur un bâtiment de la Marine nationale à La Réunion pendant plusieurs années, j’ai pu découvrir et pratiquer l’ultratrail qui est une réelle institution sur l’île. Cela demande un entrainement rigoureux et intense, mais est totalement compatible avec des périodes en mer où nous pouvons faire du travail de musculation, du vélo… et de la proprioception avec les mouvements du bateau !

Marie s’est engagée en tant que masseur-kinésithérapeute des hôpitaux des armées après avoir réalisé ses études en Belgique. Elle nous décrit l’exercice de son métier au sein d’un environnement militaire et ce qui fait la richesse de son quotidien.

Racontez-nous votre parcours dans l’institution et pourquoi vous vous êtes engagée.

J’ai été diplômée de mes études de kinésithérapie en Belgique en 2015. A mon retour en France j’ai dû effectuer un stage afin d’obtenir une autorisation d’exercice, stage que j’ai réalisé au sein de l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Legouest à Metz (57). Le dynamisme de ce stage m’a tout de suite plu. Ayant déjà de la famille dans l’institution militaire et au vu de mon stage, je n’ai pas hésité quand on m’a proposé un poste pour m’engager au SSA. Je me suis engagée en 2016 d’abord sous contrat, puis je suis passée de carrière en 2023.

Parlez-nous un peu de votre métier de masseur-kiné au sein d’un hôpital d’instruction des armées. Quel type de patientèle et de traumatologie prenez-vous en charge au quotidien ?

En tant que kinésithérapeute au sein de l’HIA Legouest je prends en charge des patients variés : des patients militaires présentant majoritairement des douleurs chroniques (lombalgies ou gonalgies), des patients civils souffrant de pathologies neurologiques. L’essentiel de notre travail est effectué sur le plateau technique du service de Médecine Physique et Réadaptation (MPR), où chaque jour nous recevons des patients hospitalisés dans ce service, ainsi que des patients venant en hôpital de jour (résidants à domicile) et des patients externes (notamment des militaires en accidents de service). Nous intervenons aussi au profit des autres services hospitaliers (médecine, psychiatrie).

La variété de l’activité et de la patientèle fait qu’on fait rarement face à la routine. En service de MPR nous travaillons en équipe pluridisciplinaire, avec une équipe médicale et paramédicale (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychométriciennes, psychologues, APA, infirmiers …) L’équipe de kinésithérapeute est assez importante, nous sommes 9 et nous disposons d’un plateau technique conséquent avec beaucoup de matériel, notamment la réalité virtuelle, un appareil d’isocinétisme…

Avez-vous eu l’occasion de réaliser des missions en dehors de votre hôpital ?

C’est un métier où nous avons l’opportunité de partir en opérations extérieures (OPEX) et en missions sportives. J’ai pour ma part eu la chance de faire plusieurs OPEX (Jordanie, Niger, Porte-avions Charles de Gaulle), je suis également partie en Martinique quand l’Armée à ouvert des lits de réanimation dans les DOM-TOM au profit des populations civiles. J’ai également encadré de nombreuses missions au profit des équipes de France militaires (football, rugby, marathon, basketball, boxe). Toutes ces missions rendent notre activité encore plus variée.

Suivez-vous des formations particulières pour améliorer vos compétences ?

J’ai suivi plusieurs formations au cours de ma carrière, notamment la formation « Kiné Sport Expert ». Grâce à ces formations complémentaires en kinésithérapie j’ai pu développer mes compétences. A l’avenir, je pourrais peut-être évoluer vers un poste d’encadrement comme cadre de santé. Pour cela, il faudrait reprendre des études afin de réaliser deux années de Master.

On met souvent en avant la cohésion d’équipe au sein du SSA, quel état d’esprit règne dans votre service ?

Dans mon métier la cohésion s’exprime à bien des niveaux : par le travail d’équipe au sein du service ou par les activités où l’on travaille avec d’autres services. Lors de mes différentes missions, les objectifs peuvent être atteints uniquement grâce au groupe et à l’entraide, chacun apporte sa pierre à l’édifice. Servir au SSA me permet de servir mon pays tout en prenant soin des autres, et de le faire en équipe : deux valeurs très importantes pour moi. Je trouve ma satisfaction professionnelle quand un patient a progressé, qu’il va mieux et notamment quand un patient militaire est capable de récupérer ses aptitudes opérationnelles.

Avez-vous d’autres passions en dehors de votre métier ?

En dehors de mon travail je fais beaucoup de sport, plusieurs heures par semaine : du crossfit, de la danse, du tennis, du pilate, de la course à pieds. Je voyage aussi beaucoup, j’aime découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures.
 

Camille, lycéenne en classe de terminale, a découvert le métier de médecin militaire en discutant avec plusieurs ambassadeurs du Service de santé des armées (SSA) sur My Job Glasses. Elle souhaite désormais intégrer l’Ecole de santé des armées (ESA).

50 ambassadeurs du Service de santé des armées, tous métiers confondus, sont présents sur la plateforme en ligne My Job Glasses. Chaque jour, à travers leurs témoignages et les réponses qu’ils apportent, ils permettent aux jeunes talents de clarifier leur choix de carrière.

Camille, pourquoi es-tu allée sur My Job Glasses ? 

J’ai suivi un webinar dans lequel le Médecin en chef Luc témoignait de son expérience militaire. A l’issue de son intervention, l’animatrice du webinar nous a présenté MyJobGlasses. En allant sur le site web, je me suis rendue compte de la richesse de ce site.

Comment as-tu choisi l’ambassadeur du SSA avec qui tu as discuté sur le site ? 

J’ai essayé de contacter des ambassadeurs de tous les horizons afin d’avoir un maximum d’informations sur le métier de médecin militaire. Ainsi, j’ai contacté des personnes qui avaient de l’expérience, d’autres plus jeunes. J’ai aussi essayé de varier les corps d’armée dans lesquels les ambassadeurs travaillaient.

Comment se sont déroulés vos échanges ?

J’avais, en amont, préparé 13 questions. J’ai eu la chance de discuter avec 6 médecins militaires : 5 par téléphone et une par mail car elle était en OPEX au Mali et n’avait pas beaucoup de connexion. Les ambassadeurs ont mis entre 1 et 2 jours maximum à me répondre.

Pouvoir discuter avec un ambassadeur, qu’est-ce que ça t’a apporté ? 

Discuter avec un ambassadeur a été extrêmement enrichissant. Cela m’a permis de découvrir quelques facettes du métier et de me rendre compte des difficultés et des sacrifices que le métier implique. De plus, ces échanges m’ont conforté dans mon choix, d’entrer à l’Ecole de santé des armées. En outre, ils m’ont amené à mesurer la richesse que le métier apporte, quel que soit le corps dans lequel il est exercé. Enfin, ces discussions m’ont permis de découvrir toutes les possibilités d’entrer au SSA.

As-tu contacté plusieurs ambassadeurs sur la plateforme ?

J’ai contacté au total 6 ambassadeurs, seulement des médecins militaires. 

  • Claire : entrée à l’École du Service de Santé des Armées de Bordeaux en 2007, elle a été mutée à Toulon pour être médecin de Marine et embarquer sur les bateaux.
  • Alexandre : actuellement en poste à la Base Navale de Brest, en formation pour servir au sein de la Marine Nationale.
  • Marie : responsable d’une antenne médicale des armées soutenant principalement un régiment de l’Armée de Terre.
  • Cécile : médecin militaire sous contrat depuis juillet 2020 dans une antenne médicale rattachée à un régiment de chasseurs alpins et un régiment d’artillerie de montagne.
  • Virginie : médecin généraliste au sein du service de santé des armées, en poste en base d’aéronautique navale
  • Maëlle : Sortie d’école il y a peu de temps, médecin adjoint dans l’antenne médicale de l’école de gendarmerie de Montluçon.

Conseillerais-tu à un ami d’aller discuter avec un ambassadeur du SSA sur My Job Glasses ? Et pourquoi ? 

Je conseillerais effectivement à un ami d’aller discuter avec un ambassadeur du SSA sur My Job Glasses. En effet, je trouve que les ambassadeurs sont très à l’écoute et qu’ils répondent aux questions en toute honnêteté. Ils ont pu m’éclairer sur certains aspects du métier que je ne connaissais pas beaucoup et m’ont permis d’en découvrir d’autres. Je pense qu’afin de saisir pleinement la richesse du métier, il faut discuter avec des ambassadeurs du SSA de divers horizons.

Retrouvez tous les ambassadeurs du Service de santé des armées sur www.myjobglasses.com

Alexandra est infirmière en soins généraux au Service de santé des armées. Après l’obtention d’un bac Scientifique, elle s’est d’abord engagée au sein de l’armée de Terre en tant que sous-officier puis elle a rejoint l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) pour s’engager en tant qu’infirmière militaire. Retour son parcours.

Quel est votre parcours professionnel au sein du Service de santé des armées (SSA) ?

Après l’obtention d’un BAC Scientifique, je me suis engagée dans l’armée de Terre en 2006. Après 8 mois de formation à l’Ecole de sous-officier à Saint-Maixent, j’ai rejoint l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) à Toulon pour suivre trois ans et demi d’études.
Sortie diplômée en 2010, j’appartiens au corps des MITHA (Militaires infirmiers techniciens des hôpitaux des armées), un an après. Ce qui me tenait à cœur car je voulais réaliser une carrière longue. C’est le cas puisque 18 ans après mon engagement, j’ai servi au profit de l’armée de Terre et de la Gendarmerie nationale ainsi que dans d’autres entités.
Aujourd’hui, je suis adjointe à l’infirmier major. Nous gérons de l’humain, le planning des personnels mais aussi des sorties sur le terrain ainsi que de la mise en condition opérationnelle des personnels.

Quelles sont les activités de soins réalisées au quotidien ?

Au quotidien, nous soutenons les chasseurs alpins de la 27ème brigade infanterie de montagne (27ème BIM) avec notamment beaucoup de traumatologie liée à leur activité physique. Nous prenons par exemple en charge des entorses (chevilles, genoux, épaules), des luxations lors des parcours d’obstacles mais aussi des pathologies liées à l’environnement montagneux, comme des gelures ou l’hypothermie. Nous effectuons presque chaque semaine des soutiens d’activité montagne, qui demandent à ce que chaque personnel Santé soit qualifié avec des brevets d’alpinisme militaire (BAM) et brevets skieurs militaire (BSM), lors des sorties sur des terrains d’entrainements où les militaires s’exercent au combat. Nous travaillons la plupart du temps en binômes médecin / infirmier avec un ou deux auxiliaires sanitaires.

Quels sont les matériels de soins utilisés ?

Pour nos prises en charge, nous utilisons des sacs d’urgence, du matériel de relevage et de manière générale tout ce qui est adapté à la montagne en termes de taille et de poids (ex : petit défibrillateur).

Avec les troupes en montagne, nous ne prenons que du matériel léger car nous portons notre sac pendant toute la durée du soutien. Nous avons de quoi prendre en charge de la grosse traumatologie avec des drogues pour faire de la sédation vigile, un mini-défibrillateur, une attelle CT6 (pour des fractures de fémur), un collier pour les cervicales, une couverture de survie 3 couches. Pour ce qui est de l’évacuation, les épreuves se déroulent souvent à proximité de stations de ski pour que nous puissions faire appel aux pisteurs qui ont des moyens d’évacuations adaptés. Pour les cas isolés, nous pouvons faire appel à l’hélicoptère du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM).

Dites-nous en un peu plus sur vos dernières opérations extérieures.

Notre cœur de métier passe essentiellement en opérations extérieures et justement j’apprécie de servir le SSA parce qu’il nous offre une richesse d’expérience. Je suis partie exercer mon métier dans de nombreux pays, à 8 reprises : en Guyane, Afghanistan, Nouvelle-Calédonie, Djibouti, en Côte d’Ivoire, en Jordanie, au Mali et aux États-Unis.

Ma plus belle opération restera l’Afghanistan pour la richesse professionnelle qu’elle m’a apportée. Nous avions pris en charge, en équipe, une arrivée massive de blessés, appelée MASCAL (Massive Casualties). Je me souviens de ce moment où j’ai pris en charge un enfant de 2 ans, polycriblé. Psychologiquement, c’était difficile.

Suivez-vous des formations spécialisées ?

J’ai suivi des formations médicales de « l’avant », par exemple la « Mise en condition de survie des blessés de guerre », ainsi que d’autres formations sur le métier d’infirmier des forces, comme le paludisme, le commandement…

Qu’est-ce qui vous anime au quotidien ?

Le travail en équipe résume bien notre cohésion, la confiance aveugle que peut nous accorder un médecin sur des zones isolées à l’étranger. Le sport est également un grand vecteur de cohésion chez nous. Nous pratiquons la course à pied, la natation, l’escalade ou des entrainements en montagne de type Randonnée. Ces séances nous permettent d’évacuer et de partager un moment dans l’effort entre collègues. Ce sont mes moments préférés dans une journée.

Avez-vous des passions en dehors de votre métier d’infirmière militaire ?

L’une de mes passions est l’équitation. J’ai d’ailleurs un cheval. Cette passion me prend pas mal de temps dans ma vie. Mes nombreuses activités à la montagne en famille sont des moments précieux que nous partageons ensemble.
 

Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ? Quelles sont vos missions ?

Capitaine Aude, psychologue clinicienne, j’ai effectué un cursus universitaire en neurosciences, puis un cursus universitaire en psychologie clinique et psychopathologie.

Avant de m’engager pour les armées, j’ai travaillé en milieu hospitalier à Londres, Paris et Tahiti, et j’ai enseigné à l’université

En parallèle de l’enseignement, j’ai rejoint, en 2015, le Service de Santé des Armées, en tant que psychologue réserviste au sein de l’EETAA BA 722 Saintes et à la BA 721 Rochefort. Cette affectation sur les deux antennes médicales était complémentaire. J’assurais le suivi des élèves de l’école de l’armée de l’air à Saintes et des militaires en formation à Rochefort. Pendant ces 2 années, cette mission en tant que réserviste a été une véritable révélation dans mon parcours professionnel.

Le Service de Santé des Armées m’a proposé un poste en 2016 sur le 17ème CMA de Tours en tant que psychologue d’active. Dès le recrutement, et avant de prendre mon poste, j’ai effectué une formation militaire qui m’a confirmé dans ma volonté de m’engager.
C’était la première fois qu’un poste de psychologue d’active était créé sur cette grande région Centre Val-de-Loire. La demande était très forte, et il y avait tout à faire. Pour construire la place du psychologue dans la région, il fallait être présente dans chaque antenne médicale pour rencontrer les équipes, et mettre en place des suivis. L’accueil a toujours été très chaleureux avec chaque équipe dans toute la région.

J’ai découvert les antennes médicales au plus près du terrain, avec des personnes engagées, dans un esprit de groupe et de cohésion. Je fais entre 2 h et 4 h de déplacement, 4 jours par semaine, pour rejoindre les antennes de la zone. Je reçois des patients qui sont orientés par les médecins des forces avec qui j’échange beaucoup.

En 2019, le Centre Médical des Armées a élargi sa zone d’intervention au territoire Angers-Le Mans-Saumur, pour devenir le 14ème CMA. Affectée à la BA 705 Tours, je suis aujourd’hui psychologue référente d’une zone qui regroupe 9 départements, où nous sommes 3 psychologues d’active et 5 psychologues réservistes.

La création des postes de psychologues en Centre Médical des Armées s’est développée avec la mise en place du plan d’action sur « la prise en charge et le suivi du blessé psychique dans les forces armées » (lancé en 2015). Notre mission est de développer une activité de soutien psychologique, en coordonnant l’ensemble des actions menées sur différents sites avec les médecins militaires. Sur la région, le mois dernier, ce sont plus de 250 personnes qui ont été reçues pour des suivis ou des entretiens de retour de mission.

Pourquoi avez-vous fait le choix de devenir psychologue dans les armées ? Qu’est-ce qui a été déterminant pour vous ?

Avant mon intégration, je ne connaissais l’armée qu’au travers de l’engagement de mon père et de mon grand-père dans des conflits armés.

Mon incorporation dans la réserve opérationnelle a été un véritable déclic. Être psychologue dans les armées c’est pouvoir s’appuyer à la fois sur la clinique et l’environnement militaire. La clinique est essentielle dans ma pratique, enrichie par cet environnement militaire et ses valeurs institutionnelles. Le sens du devoir m’attirait particulièrement, correspondant ainsi à la conscience professionnelle que j’engage chaque jour auprès du personnel militaire servant le pays. Les valeurs humaines que renvoient l’institution, la diversité des postes, les responsabilités et la collaboration en équipe font l’identité du Service de Santé des Armées. L’institution militaire nous permet d’aller au-delà de notre engagement. Elle impose une dynamique de travail motivante.

Comment se manifestent « l’engagement » et « l’humanité » au quotidien dans votre métier ? Avez-vous une expérience à partager ?

L’humanité et l’engagement sont indissociables l’un de l’autre. L’engagement impose le sens du devoir, et l’humanité est au centre de notre mission.

J’ai toujours à l’esprit des patients dont la vie sociale et familiale s’est arrêtée à un moment de leur carrière. Ces suivis leur ont permis, au fil de nos entretiens, de poser des mots sur des maux, en se libérant des traumatismes subis ou des situations délicates traversées. Ce sont des militaires du rang comme des officiers supérieurs qui ont pu vivre des moments douloureux et qui nous renvoient des messages forts et très personnels.

Chaque entretien est un moment différent, singulier et très important, auquel nous donnons toute notre attention et notre concentration.

J’ai en mémoire, parmi tant d’autres, ce jeune militaire qui présentait des troubles post-traumatiques après une mission extrêmement difficile. Il n’avait jamais osé en parler, il ne dormait plus depuis des mois, il s’isolait et ne supportait plus la vie sociale. Les séances ont permis d’apaiser sa souffrance et de retrouver sa place dans son unité, et aussi auprès de sa femme et de ses enfants. La prise en charge psychologique a aussi un impact sur l’entourage familial des militaires : une épouse de militaire qui retrouve son mari, un enfant qui retrouve son père.

Partout en France, dans tous les CMA et les HIA, les psychologues accompagnent des civils et militaires. Apporter cette aide et ce soutien nous rendent fiers de servir.

Comment envisagez-vous la suite de votre parcours/carrière au sein du SSA ?  (OPEX, etc…)

J’aime mon métier au sein des antennes et nous avons beaucoup à faire. Je m’y engage chaque jour et je suis prête et motivée à poursuivre mon parcours là où je serai la plus utile.

J’ai déjà eu la possibilité de faire des missions opérationnelles, programmées ou en urgence. Ces missions nous permettent d’être au plus près des forces sur le terrain. Ces interventions font pleinement partie de notre mission.

J’envisage ainsi la poursuite de mon parcours auprès des militaires dans leur intervention opérationnelle.

Que diriez-vous à un jeune qui hésite à sauter le pas pour rejoindre le SSA ? (Quelles sont les opportunités de carrière au SSA ?)

Je lui dirais que travailler, c’est s’accomplir, et qu’au sein des forces armées, il aura un rôle très important auprès de femmes et d’hommes qui se sont engagés pour leur pays sur des missions souvent très difficiles, et qui ont vraiment besoin de lui.

Je lui dirais aussi qu’il se sentira et qu’il sera vraiment utile aux autres et c’est là, au service des armées, que son métier de psychologue et son engagement prendront tout son sens.

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